Wie in Deutschland geht auch in Frankreich der allgemeine Lebensmittelkonsum aufgrund der Bevölkerungsentwicklung zurück. In Frankreich derzeit 1 %. Dagegen wächst der Biokonsum im ersten Halbjahr um 4,7 % im Vergleich zu Deutschland mit 4,5 %. Mit dieser Entwicklung macht sich Frankreich – gemessen am Gesamtbioumsatz – nun endgültig zum zweitwichtigsten Biomarkt nach Deutschland.

Und dank der klugen französisichen Strukturpolitik steigt nun auch in den letzten Jahren wieder die Zahl der einheimischen Bioproduzenten. Damit will man in Frankreich vor allen Dingen erreichen, dass man im Biobereich die als Minimum gewünschte durchschnittliche Selbstversorgungsrate von 70 % mindestens hält oder unterschreitet, was jedoch angesichts des steigenden Konsum nicht immer leicht sein wird.

Immerhin hat die Biofläche des Landes unter den ehrgeitigen Plänen um 25 % zugelegt. Die erzeugte Biomilch hat im letzten Jahr sogar um 39 % zugelegt und trotzdem ist die Versorgung dadurch nicht gesichert, weil in Frankreich natürlich traditionell ein großer Teil der Milch und auch der Biomilch zu Käse verarbeitet, was die Verfügbarkeit dieses Rohstoffs immer wieder einschränkt. Auch die Fläche für Bio-Cerealien hat im letzten Jahr eine Produktionssteigerung von etwa 30 % ermöglicht. Hier haben die französischen Regierungen stets auf eine sehr gezielte Förderpoliitik gesetzt und die Mittel deutlich gezielter und sinnvoller eingesetzt als dies in den letzten zehn Jahren in Deutschland der Fall war.

Und schließlich hat man damit erreicht, dass die Biobranche des Landes sich auch in einem konjunkturell schwierigen Umfeld gut entwickelt und man kann davon ausgehen, dass die derzeitige französische Regierung auf diesem Gebiet sogar noch entschiedener Zeichen setzen wird.

 

LA BIO : UN SECTEUR DYNAMIQUE DANS UNE CONJONCTURE DIFFICILE

 Dans un contexte de baisse de la consommation alimentaire au premier semestre 2012 (1% pour les achats des ménages en Hyper et Super source SymphonyIRI), le marché des produits bio continue son essor dans tous les circuits de distributions (avec des situations variées suivant les magasins, les secteurs de produits et les mois de l’année).

S’agissant du secteur de la grande distribution, au cours du 1er semestre 2012, la consommation de produits alimentaires bio dans les secteurs de l’épicerie, des boissons (hors vin) et des produits frais à poids fixe a augmenté de 4,7% par rapport à la même période en 2011 (résultats du Panel IRI 1, représentant le tiers de l’ensemble du marché alimentaire bio français). Ainsi d’après les premières estimations, l’ensemble du marché des produits bio (y compris restauration collective) pourrait dépasser 4,1 milliards d’euros en 2012.  

Le secteur de la production bio est également dynamique : 880 producteurs et 306 transformateurs et distributeurs supplémentaires se sont engagés en Bio depuis le début de l’année. La « Bio made in France » gagne ainsi du terrain amenant les importations de produits bio à passer sous la barre des 30% 2.

Un nombre croissant d’opérateurs bio

Au cours du premier semestre 2012, 1 186 opérateurs supplémentaires se sont engagés en agriculture biologique. Toutes catégories confondues, on dénombrait au 30 juin 2012 plus de 36 400 opérateurs bio :

24 015 producteurs (880 producteurs supplémentaires au premier semestre 2012), représentant 7% de la main d’oeuvre agricole française. Ainsi au cours des 4 dernières années, le nombre d’exploitations bio a quasiment doublé en France passant de 12 000 en 2007 à plus de 24 000 mi2012.

12 442 opérateurs aval, préparateurs et distributeurs et importateurs de produits biologiques (+306 opérateurs supplémentaires au premier semestre 2012).

L’engagement de nouveaux producteurs a permis de dépasser le seuil du million d’hectares engagés en bio au cours du 1er semestre 2012.

2012 : une évolution record de la production bio

Au vu des 173 000 ha en dernière année de conversion fin 2011, l’augmentation des surfaces certifiées bio (portant une production mise sur le marché avec la mention bio) est estimée à 25% en 2012. La situation est très contrastée d’un secteur de produits à l’autre. La croissance est spécialement forte dans le secteur laitier. Au cours du 1er semestre 2012,  la collecte de lait de vache bio a augmenté de 39% par rapport à la même période de 2011. Cette hausse permet à la filière laitière biologique d’être en équilibre.   

Aussi, on estime à près de 30% l’augmentation des surfaces de céréales récoltées en bio   durant l’été 2012. Cette augmentation de la production française de céréales biologiques   permet de répondre à la demande croissante de produits biologiques à base de céréales.  S’agissant du secteur de la viticulture et de la production fruitière, les surfaces au terme de   la période de conversion ont respectivement augmenté de 38 et 18%. Dans ces deux secteurs, le contexte climatique a amené des situations contrastées d’une région à l’autre.

Le bio made in France gagne du terrain

L’augmentation importante de la production certifiée bio en 2012 permet à la filière de développer ses approvisionnements en France. De 38% en 2009, la part (en valeur) des  produits bio « importés »2 consommés en France devrait passer sous la barre des 30% en 2012.

De l’ordre de la moitié de ces importations de produits biologiques concerne des produits nonsubstituables tels que le thé, le cacao, les fruits exotiques, les agrumes et produits dérivés (jus d’oranges…). L’autre partie diminue.

Des perspectives de développement dans de nombreux domaines

Dans le cadre du recensement agricole réalisé en 2010, 18 500 agriculteurs conventionnels avaient déclaré envisager la conversion de leur ferme d’ici 2015. Compte tenu des  décisions d’engagements en bio prises depuis le 1er septembre 2010 jusque fin juin 2012, environ 12 500 agriculteurs auraient, à titre strictement indicatif, l’intention de convertir leur ferme à la bio d’ici le 1er septembre 2015.

Certains secteurs présentent également de nouvelles perspectives de développement : les  premiers « vins bio », remplaçant les « vins issus de raisins biologiques » vont apparaître dans les rayons avec l’entrée en application de la nouvelle réglementation depuis le 1er août 2012. Le nombre de viticulteurs bio est de plus en plus important : au cours des  quatre dernières années, les surfaces du vignoble bio français ont presque triplé, passant  de 22 509 ha en 2007 à 61 055 ha en 2011 (+21% par rapport à 2010) 3. De son côté, la restauration commerciale peut désormais s’appuyer, depuis ce 1er octobre, sur un cahier des charges national réglementant l’utilisation de la mention bio. Une nouvelle garantie pour les consommateurs qui plébiscitent la Bio en restauration hors  domicile : fin 2011, 56% se disaient intéressés par des produits bio au restaurant et 46% en restauration rapide 4.

De plus en plus structurée, la filière est bel et bien en ordre de marche pour répondre à la demande des consommateurs : en 2011, 60% d’entre eux ont consommé des produits bio :  40% au moins une fois par mois, 20% au moins une fois par semaine et 6% tous les jours 5.         

1 Panel distributeurs portant sur les ventes en GMS (hors hard discount) des produits d’épicerie, des boissons et des produits frais à poids fixe (hors vin).     

2 « Importés » : au sens courant, y compris échanges intra-européens

3Chiffres Agence BIO

4 et 5 Source : Baromètre Agence Bio/CSA 2011 « perception et consommation des produits biologiques »